On observe à Mérindol une forme de tolérance totalement inattendue, surtout par rapport à ce qui se fait dans les villages voisins, notamment à Lourmarin, à la même époque (les 20 années suivant la Révocation) :
- un retard systématique dans les baptêmes des enfants des
“nouveaux convertis”, qui se célèbrent plusieurs jours après la naissance ;
- le non-respect de l’obligation d’avoir au moins un ancien
catholique (ou mieux encore les deux) comme parrain/marraine ;
- l’absence du père du baptisé, notée à plusieurs reprises,
notamment pour le couple Roumane-Marcel (image) ;
- l’absence de l’utilisation par le vicaire de l’expression
“nouveau converti” ;
- une seule mention d’un “obstiné” qui n’a pas voulu se
confesser avant de mourir (en 1698).
Peut-être les autorités ecclésiastiques ne voulaient pas
provoquer inutilement les habitants de Mérindol, village vaudois puis protestant
depuis toujours (cf le massacre de Cabrières et Mérindol de 1545) ? Mais à
Lourmarin, situé à quelques kilomètres seulement, il en allait tout autrement
et la mise au pas des “opiniâtres” se faisait beaucoup plus durement…
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