Affichage des articles dont le libellé est Appy. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Appy. Afficher tous les articles

jeudi 14 novembre 2024

Angers : Une enfant abandonnée

Au hasard de mes recherches, j'ai trouvé une enfant abandonnée à la naissance à Angers, en mars 1858. Cette enfant a reçu le prénom Anne, et comme nom celui d'Appy. On ne sait d'où est venue cette inspiration surprenante lors de la déclaration à l'état civil, car il n'y a personne de la famille Appy dans le Maine-et-Loire à cette époque. Tout ce que l'on apprend, c'est que cette malheureuse, recueillie à l'hospice de la ville, y est morte onze jours plus tard...




L’an 1858, le 20 mars, à 2 heures après midi.

Par-devant nous, adjoint soussigné, délégué par le maire, officier de l’état civil de la ville et commune d’Angers, département de Maine-et-Loire, est comparu le Sr Hypolite Charles Herpin, commissionnaire, âgé de 27 ans, demeurant à l’hospice Sainte-Marie de cette ville.

Lequel nous a déclaré que M. Négrier, docteur, médecin en chef à l’hospice civil de cette ville, y a accouché ce matin, à 10 heures, une femme à eux inconnue, d’un enfant du sexe féminin, qui nous a été présenté. Et auquel ont été donnés le prénom de Anne et le nom de Appy.

Les déclaration et présentation faites en présence de Alexandre Ogereau, sacristain, âgé de 27 ans, et de René Bernier, domestique, âgé de 59 ans, demeurant tous les deux audit hospice civil, rue Saint-Jean.

Le comparant et le premier témoin ont signé avec nous, et le second témoin a déclaré ne le savoir, après lecture.


L’an 1858, le 31 mars, à 2 heures après midi.

Par-devant nous, adjoint soussigné, délégué par le maire, officier de l’état civil de la ville et comme d’Angers, département de Maine-et-Loire, sont comparus les Srs Hippolite Charles Herpin, commissionnaire à l’hospice Sainte-Marie de cette ville, y demeurant, âgé de 27 ans, et Rémi Louétière, tailleur d’habits audit hospice, y demeurant, âgé de 72 ans.

Lesquels nous ont déclaré que Anne Appy, enfant abandonné, âgée de 11 jours, née en cette ville à l’hôpital civil le 20 de ce mois, et inscrite le même jour à cette mairie aux naissances du 3e arrondissement, folio 11 n° 83, fille de père et mère inconnus, est décédée au dépôt des enfants abandonnés, sis audit hospice Sainte-Marie, ce jour, à 2 heures du matin, ainsi que nous nous en sommes assuré.

Le premier comparant a signé avec nous, le second a déclaré ne le savoir, après lecture.

lundi 4 décembre 2023

Les tribulations du notaire de Lacoste

L’arrêt du Conseil du Roi du 28 juin 1681 interdit désormais aux protestants d’exercer la charge de notaire. Me Jean Appy, qui était le notaire de Lacoste depuis 1640, se vit dès lors contraint de vendre son office. Il le fit le 9 septembre 1682 chez son confrère Me Delapierre à Apt, en faveur de Me Firmin Molinas, le notaire de Goult.

Survint ensuite la Révocation de l’édit de Nantes et les abjurations contraintes des communautés protestantes devant l’arrivée des régiments de dragons. Nous n’avons pas celle de Lacoste qui est intervenue, comme dans les villages voisins, aux alentours des 20 et 21 octobre 1685. Ces abjurations collectives étaient bien sûr des abjurations de bouche et non de cœur.

Mais suite à cette opération, Jean Appy est donc devenu officiellement catholique apostolique et romain. C’est donc en toute logique qu’il rachète son office à son confrère le 22 décembre 1685, devant Me Courtois, notaire à Apt. Me Molinas lui revend le prix qu’il avait lui-même payé, soit 800 livres. On apprend dans cet acte que Jean Appy avait conservé ses registres : ceux-ci auraient dû faire l’objet d’un inventaire après la vente, mais cet inventaire n’avait pas été encore fait.

Me Jean Appy retrouva donc son office, qui se maintint jusqu’en 1705 (son fils Daniel lui ayant succédé). Il mourut à Lacoste en 1698 à l’âge de 80 ans, et fut enterré le 20 avril dans le cimetière de l’église St-Trophime, après s’être dument confessé au vicaire du lieu. Mais nous savons que lui-même et sa descendance sont restés protestants.

Il est mon 10e aïeul…




mardi 23 août 2022

Appy vs Happy

Décidément, l'erreur classique de rajouter un "h" devant le nom Appy remonte loin. La preuve dans un acte du 12 décembre 1695 à Murs :