Oubli d'un baptême en 1708 lors de la première collecte.
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Dans les années 1980, j’avais trouvé dans une bibliothèque un livre écrit par un certain F. Appy, à Nice. Ce livre parlait de chemins de fer. Depuis toutes ces années, je me suis toujours demandé qui était ce F. Appy dont le prénom se résumait à une initiale. Ce n’est que dernièrement que j’ai pu résoudre cette énigme en transcrivant l’acte de naissance de Félix Appy, né à Lacoste le 18 décembre 1846. Il était le fils de Daniel Appy et de Jeanne Anaïs Malan. Grâce à Geneanet, j’ai appris que Félix s’était marié à Montélimar le 15 mars 1879 avec Berthe Arnaud. Le couple ayant eu quatre enfants, dont une seule fille parvint à l’âge adulte : Berthe Appy, qui épousa Émile Géminard à Florac en 1912. Félix Appy s’installa à Nice dès la fin des années 1870. Il se rendit acquéreur de la célèbre librairie Visconti. Il était libraire, publiciste et, à ce titre, collabora à plusieurs journaux et en dirigea même quelques-uns. Il publia plusieurs livres sur les chemins de fer et sur les problèmes démographiques. Sa femme mourut à Nice (rue Jeanne d’Arc, à la villa André) en 1915. Mais je n’ai pas pu trouver la date du décès de Félix Appy, son mari devenu veuf.
Poursuivant
ma recherche sur Internet, je découvris une notice (dithyrambique) le
concernant dans le Dictionnaire
biographique international des écrivains, de Henry Carnoy, paru au début du XXe
siècle. Je la reproduis ci-dessous.
APPY (Félix), né à Lacoste (Vaucluse), le 18 décembre 1847, directeur-propriétaire de l’établissement littéraire et de beaux-arts Visconti, fondé en 1839 à Nice ; écrivain, philosophe et économiste français.
Adresse : 62, rue Gioffredo, à Nice (Alpes- Maritimes).
M. F. Appy, le grand libraire de Nice, n'est pas qu'un industriel dont le succès a couronné les gigantesques efforts, c'est aussi un économiste, un écrivain de valeur, et un sincère patriote. Il s'est attaqué avec une vive ardeur aux grands problèmes qui, à juste titre, préoccupent actuellement tous les penseurs.
Sa carrière mérite plus qu'une simple citation, dût la modestie de M. F. Appy en souffrir. Et nous ne regretterons que de ne pouvoir donner une étude plus complète sur une œuvre d'ensemble qui ne tend à rien moins qu'à assurer à notre patrie, dans le présent et dans l'avenir, la place prépondérante qui lui appartient depuis des siècles à la tête de la civilisation.
M. F. Appy est, à proprement parler, le fils de œuvres. Son instruction, son érudition, son savoir encyclopédique, il ne les doit qu'à lui-même, qu'à ses études, ses méditations, ses lectures. C’est ainsi que se forma l'un des hommes les plus éminents du XVIIIe siècle, Jean-Jacques Rousseau.
Il connaît la vie, comme l'a fait remarquer un excellent écrivain, M. Philippe Casimir, il connaît les hommes par cette instruction théorique et pratique que donne une carrière longue déjà, toujours active, où l'initiative s'est exercée dans des directions diverses, mais sans interruption.
Admissible à l'École centrale des Arts et Manufactures, sans être nommé élève, en 1866, M. F. Appy entra dans les Ponts et Chaussées, où il subit avec un beau succès, en 1869, ses examens de conducteur.
Bientôt, après des services importants lui furent confiés par cette administration. En 1875, au premier examen qu'il y eut pour les officiers de l'armée territoriale, il fut nommé lieutenant. Ses goûts pour l'étude, l'observation et le travail lui valurent l'estime des populations avec lesquelles son devoir le mettait en contact, et la considération de ses chefs des Ponts et Chaussées. On sait combien ce corps d'élite exige de facultés qu'il affine par un exercice continu.
Il serait certainement à l'heure présente quelque grave personnage, quelque ingénieur réputé, si les événements politiques n'étaient venus donner une autre tournure à ses idées. Le 16 mai 1877 survint [1]. Les plus hautes administrations subirent le contre coup de l'action politique. M. F. Appy était le plus jeune conducteur des Ponts et Chaussées des Bouches-du-Rhône ; il fut balloté pour sauver des confrères. Cela lui fit comprendre qu'un homme d'initiative ne pouvait s'accommoder du fonctionnarisme ; il reprit sa liberté.
« Dès le début, dit M. Casimir, il se plaça à la tête d'affaires importantes qui exigeaient, pour réussir d'une manière durable, les qualités constantes d'où résultent la confiance et le crédit ; une intelligence claire, toujours maîtresse d'elle-même, d'où découlent les heureuses solutions des problèmes qui se posent sans cesse devant le commerçant.
« Le travail qu'entreprit M. F. Appv était symptomatique et caractéristique. Obéissant simplement à sa passion pour tout ce qui touche à l'étude, pour tout ce qui sert au développement de l'intelligence, il prit la concession des kiosques de Nice, il se fit le correspondant de tous les journaux de Paris, et, pour la première fois, un Français eut la haute main sur la distribution de la nourriture intellectuelle des Niçois et de la colonie étrangère qui fréquente Nice. Cette passion pour les matières d'instruction lui est si naturelle qu'il devait acquérir plus tard l'Établissement Visconti, la célèbre librairie Visconti [2], ce centre littéraire du littoral méditerranéen, dont il a fait une maison de premier ordre, et où naquit, pour ainsi dire, la renommée de la Côte d’Azur, car c'était là le lieu de réunion des Alphonse Karr, Emmanuel Gonzalès, Xavier Eyma, Mme de Ratazzi, Sardou [3] et de tant d'autres qui furent les premiers apologistes écoutés des beautés de ce littoral.
« M. Appy ne se contenta pas de vendre des journaux. Il en créa ; il en dirigea ; il collabora à plusieurs, et nous citerons le Nouvelliste, l’Impartial de Nice, etc., où il émit nombre d'idées originales dont quelques-unes, reprises depuis, ont fait ou sont en train de faire fortune. D'autres faits importants sont à son actif au point de vue patriotique pendant la période critique de 1887-1888 (incidents allemands et italiens). Une création géniale de M. Appy fut le Railway, horaire synoptique des chemins de fer, qui est le dernier mot du progrès dans ce genre. Le maniement des chiffres, avec lequel il était si familier, lui avait permis d'étudier à fond les questions les plus importantes se rattachant à nos moyens de transport, étude que son esprit, sans cesse en éveil, a étendue jusqu'aux plus hautes parties de l'économie politique ».
Le Railway horaire synoptique des Chemins de fer français, italiens, Saint-Gothard, Espagne etc., a été honoré d'une médaille de vermeil (exposition industrielle d'Avignon, 1891), d'une médaille de bronze (exposition internationale de publicité, Paris, 1891), d'une médaille d'or de l'Académie nationale (Paris, 1895) et d'un grand diplôme d'honneur à l'exposition de Bruxelles (1897), confirmée par le jury de l'Exposition universelle de Paris en 1900.
Ces
récompenses étaient méritées à tous égards. Dans le Railway, les
itinéraires sont établis d'après les principes suivants :
1°
Rendre les relations très faciles en reliant les correspondances.
2°
Montrer d'un seul coup-d'œil les heures de départ et d'arrivée des trains pour
les grands voyages aussi bien que pour les petits parcours ;
3°
Multiplier les indications relatives aux grandes villes et aux grandes lignes,
sans négliger les embranchements ni les petites localités ;
4°
Raccorder les marches des trains de grandes lignes à celles des embranchements.
Par toutes ces dispositions, le Railway est le guide le plus clair et le plus facile à consulter.
Une disposition nouvelle attire l'attention. On sait combien notre système de décompte du temps — de minuit à midi, et de midi à minuit — est embarrassant. M. Appy a eu l'ingénieuse idée de marquer les heures de nuit (de six heures du soir à cinq heures du matin) par des chiffres à lanterne. Avec sa méthode, on n'a plus de recherches à faire, on n'a qu'à te laisser guider d'une station à l'autre, depuis la gare de départ jusqu'à celle d'arrivée.
D'autre part, M. Appy est l'inventeur du Block-System automatique, pour assurer la sécurité des trains en marche, système qui, de l'avis de toutes les notabilités compétentes, mérite sérieuse considération.
Il a développé également dans de magnifiques proportions la librairie de la Bibliothèque circulante de l'Établissement littéraire et de beaux-arts Visconti qui actuellement, ne compte pas moins de 60 000 volumes français et étrangers.
« Tout en explorant ainsi le domaine pratique des affaires, tout en fournissant à une ville comme Nice, l'aliment intellectuel des journaux et des livres, M. F. Appy étudiait, observait, réfléchissait. Il élargissait son champ d'expériences par le double examen de la vie agissante et des synthèses que nous en donnent les écrits des bons auteurs. Merveilleusement servi par un esprit curieux, ouvert, vibrant à toutes les impressions, il a voulu se rendre compte des virtualités humaines : il a exploré les terrains en friche de nos connaissances générales, et ces recherches, poursuivies pendant vingt ans, ont abouti à des œuvres de profonde sociologie qui ont eu l'approbation de maîtres comme Camille Flammarion, de Nadaillac, Ch. Richet [4], etc., des ministres et même du chef de l'État. M. Appy a son livre d'or.
« Il y a des mots déterminants », dit Pascal. La première des œuvres de M. Appy a pour titre : Trois milliards de Français, ou la solution des questions politique, sociale, philanthropique et de population (un vol. In-8° ; Paris, Giard et Brière, 1897). L'auteur prend en main la cause de la repopulation de la France et de ses colonies, et, après des chapitres consacrés à la Nature de l'Homme, à son Principe et à sa Foi, à ses progrès sur la terre, arrive au Régime actuel et à ses défauts, à la Constitution définitive, aux pouvoirs publics, au programme de gouvernement, aux progrès des choses, et à la possibilité et à la nécessité de l'augmentation de la population française. Cette œuvre est tout autant de philosophie que d'érudition, de raisonnement que de ferme logique. M. F. Appy est un croyant, mais il sait se faire lire par tous les gens de bonne foi, qu'ils soient matérialistes, spiritualistes, religieux. Les idées nouvelles, originales, abondent dans cet ouvrage.
« C'est une œuvre, en effet, que ce livre dans lequel M. Appy prouve, suivant l'expression de Hœffer, que “l'homme par la pensée, est un être à part, pouvant frapper à la porte de l'inconnu”. Œuvre de bonne foi, méritant d'être lue et méditée, dont les idées neuves peuvent étonner d'abord, ainsi que certaines symphonies, mais qui se saisissent, malgré tout, des esprits aptes à réfléchir, et qui laisse finalement l'impression d'une œuvre de haute cérébralité, pleine d'un suc nourrissant qui, nous n'en doutons pas, sera fécond. » M. Appy veut le gouvernement de tous par tous et pour tous, un pacte social par génération, une part de bien-être pour chaque individu, et un ministère d'Assistance publique et d'Économie sociale.
Dans deux autres ouvrages, comme dans plusieurs brochures, M. F. Appy est revenu à son but de relèvement moral et patriotique.
C'est d'abord dans : Pour la France, moyens de faire connaître sa volonté par le suffrage universel organisé. Le système nous semble pratique et mériterait l'attention des pouvoirs publics. M. Appy y préconise la justification matérielle et l'obligation morale du vote, plural comme en Belgique, attribué non à la fortune, mais à l'expérience de la vie. Entre temps, il fait une critique des plus justes des idées exposées récemment par MM. Benoist et de Marcère [5].
Dans la même série, il a donné (1899) un beau volume sur La Repopulation et le Relèvement que nous signalons aux deux Chambres. Nous avons lu le livre avec toute l'attention qu’il mérite. C'est l'œuvre d'un philosophe, d'un économiste, d'un bon Français. Et nous souhaitons qu'il se trouve bientôt entre les mains de toutes les femmes de France.
M. Appy termine en ce moment un autre grand ouvrage avant pour titre : Le Sixième jour de la Création, ou la Vie de l'Humanité sur la terre. Là, il démontre Dieu par l'arithmétique. Il prouve que l'homme est une trinité comme le créateur de toutes choses ; et qu'il y a des lois antérieures et supérieures qui mènent l'humanité. Il veut que les lois positives s'harmonisent avec les lois supérieures, que les peuples travaillent concurremment avec les forces de la nature, que les Français se familiarisent avec ces grands courants imprimés à notre planète. Il montre le berceau du genre humain sur la terre, la monogénie, la date à laquelle remontent les origines de l'humanité (huit à dix mille ans avant nous), les progrès de la population et sa loi d'accroissement ; la date à laquelle la terre sera pleine avec 60 milliards d'habitants, dans sept à huit mille ans. C’est pour cela qu'il exige une organisation politique, sociale, philanthropique, permettant d'atteindre ce résultat en maintenant la France constamment à la tête de la civilisation et du progrès. Et c'est parce qu'il est persuadé, parce qu'il est plein de foi dans l'avenir qu'il se résume en disant :
« France, redresse-toi, voici ta méridienne : elle t'annonce :
« 8 000 ans de vie progressive.
« 600 millions d'hectares de territoire colonial ou continental.
« 3 milliards de Français, et une existence aussi longue que celle de l'humanité. »
Ne
serait-ce que par l'auteur de ces ouvrages, on le voit, la fille de la vieille
Gaule porte son idéal ; — elle l'accomplira.
[1]
. La crise du 16 mai 1877 est une crise institutionnelle de la Troisième
République française qui oppose le président de la République, le maréchal
Patrice de Mac Mahon, monarchiste, à la Chambre des députés élue en 1876, à la
majorité républicaine, menée par l'une de ses grandes figures, Léon Gambetta.
Si cette crise s'est bien ouverte le 16 mai, lorsque
le président a nommé un chef de gouvernement conforme à ses vues politiques,
qui étaient opposées à celles du parlement, elle s'est, de fait, poursuivie tout
au long de l'année 1877 et n'a trouvé son épilogue que le 13 décembre 1877,
lorsque Mac Mahon a reconnu sa défaite politique.
La portée de cette crise politique est immense : elle
a ancré dans les esprits le régime républicain, alors tout jeune en France,
ruinant les espoirs des divers courants monarchistes — bonapartistes,
orléanistes et légitimistes — de voir une restauration dans un avenir
prévisible. (Wikipédia)
[2]
. L’Établissement littéraire Visconti a été pendant plus de cinquante ans (de
1839 à 1895) l’une des librairies les plus réputées d’Europe « un lieu de
rendez-vous hivernal des amoureux des arts et des lettres, de la haute société
niçoise et étrangère ». On doit sa création à Benoît Visconti, né d’une famille
de libraires, dont « l’érudition, la disponibilité, la politesse et la
gentillesse étaient connues et même portées dans les guides de voyages ».
Voir : https://alainamiel.wordpress.com/2020/12/29/letablissement-litteraire-ou-librairie-visconti/
[3]
. Alphonse Karr est un romancier et journaliste français. Emmanuel Gonzalès est un romancier, feuilletoniste et dramaturge français. Xavier Eyma est un journaliste et écrivain français. Mme de Ratazzi est une femme de lettres, poétesse, fondatrice de plusieurs
revues, journaliste.
Victorien Sardou est un auteur dramatique français.
[4]
. Camille Flammarion est un astronome français. J.F.A. de Nadaillac est un administrateur, paléontologue et anthropologue français. Charles Richet est un physiologiste français.
[5]
. Les deux élus Émile de Marcère et Charles Benoist demandent la convocation
d’une constituante afin de procéder à la révision de la Constitution de 1875
- de Legouche, branche protestante de cette famille noble de Manosque (15 individus)
https://online.heredis.com/file/87084/immediate
- Lathou (ou Latou), implantée surtout à Lourmarin (99
individus)
https://online.heredis.com/file/223448/immediate
- Luc, implantée surtout à St-Martin de La Brasque (412
individus)
https://online.heredis.com/file/94348/immediate
La branche de la famille Appy de laquelle je descends a vécu au hameau des Dauphins à Roussillon de la fin du XVIe siècle jusqu’au milieu du XIXe siècle. Le premier à s’y être installé était Jean Appy, dit “le Roux” (né dans les années 1570 et mort dans les années 1650), très certainement par son mariage avec Marie Dauphin. Celle-ci était probablement une descendante de la famille Dauphin, des vaudois qui avaient implanté leur bastide à cet endroit. C’était sans doute la dernière des Dauphin car il n’y eut par la suite que des Appy à cet endroit, à tel point que dans le courant du XVIIIe siècle il est arrivé que par moment la bastide des Dauphins devienne la bastide des Appy.
Merci à Jérôme Ladet, généalogiste professionnel à Vaison-la-Romaine, qui m'a fait parvenir les images des folios qui manquaient à l'envoi fait par les AD84. J'ai pu ainsi compléter et terminer la transcription des abjurations collectives faites en octobre 1685 par les protestants de Cabrières d'Aigues et de La Motte d'Aigues.
Abjuration collective des habitants de Cabrières d'Aigues
(22 octobre 1685 et les jours suivants)
Bernard APPY
Révocation de l'Édit de Nantes (1685) : les abjurations de 469 personnes.
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Abjuration collective des habitants de La Motte d'Aigues
(23 et 29 octobre 1685)
Bernard APPY
Révocation de l'Édit de Nantes (1685) : les abjurations de 206 personnes.
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L’an 1707, et le 3e
du mois de février, environ les 9 heures du soir, est décédé d’une mort
violente, par un coup de fusil, Jacques Roussier, du lieu de La Rocque d’Anthéron,
aagé d’environ 45 ans. Et a esté enseveli par nous prieur curé le 4 du mesme
moys dans le semetière de la présente parroisse, après avoir receu des tesmoignages
assuréz de marques qu’il a donné d’un ancien catholique, en ayant fait la fonction,
ce qu’ayant fait en présence de Sr François Sourd, chirurgien de ce
lieu, et Sr Pierre Jaumon, régent des escoles du présent lieu de La
Motte d’Eiguez, témoins requis et soussignez. Nous ayant dit que ledit Jacques
Roussier estoit revendeur.
Jaumon F.Sourd
Bourran,
prieur