Publiée avec une introduction historique par Fernand BENOIT et une étude littéraire de J. VIANEY
Bibliothèque de l’Institut historique de Provence, Marseille, 1927
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Publiée avec une introduction historique par Fernand BENOIT et une étude littéraire de J. VIANEY
Bibliothèque de l’Institut historique de Provence, Marseille, 1927
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Il s'agit d'un article de Madeleine Villard, paru dans la revue Marseille (n° 159, mai 1991).
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Voilà un baptême catholique administré sur ordre de l’Intendant de Provence, pas moins ! Le curé de Cabrières d’Aigues (dont – soit dit en passant – l’église était frappée d’interdit depuis 1742 pour on ne sait quelle raison) le relate dans son registre. Des parents, qu’il considère comme non mariés (bien qu’ils aient néanmoins conclu un contrat de mariage l’année précédente), lui présentent leur premier enfant, que le curé considère donc comme naturel et illégitime, pour qu’il soit baptisé le 15 avril 1744, deux jours seulement après sa naissance. Les parents arrivent avec un parrain et une marraine de leur choix. C’en est trop pour le curé qui les récuse aussitôt, car – dit-il – ce parrain et cette marraine ne lui ont donné jusqu’alors aucune marque de catholicité, étant eux aussi des “nouveaux convertis”. Prenant acte de la décision du prêtre, le père refusa tout net que son enfant soit baptisé et – précise l’officiant visiblement désappointé – retourna à sa maison. Le curé porta alors “l’affaire” devant l’Intendant qui ordonna que l’enfant soit baptisé « sans délai ». Ce qui fut fait le 4 mai 1744 dans l’église du village voisin (puisque celle de Cabrières était frappée d’interdit), avec un parrain et une marraine “anciens catholiques”, choisis par le curé. Cette anecdote montre que les “religionnaires”, soixante ans après la Révocation, admettaient de moins en moins les obligations que l’Église catholique prétendait leur imposer. D’autant que, dans les années 1740, les premiers prédicateurs protestants commençaient à arriver dans le pays. Dès lors, ces parents optèrent pour une solution plus simple en faisant baptiser au Désert les enfants qu’ils eurent par la suite…
Pour cette abjuration, je m’étais basé jusqu’à présent sur la transcription publiée dans La Valmasque, n° 70, pp 27-28 (2006). Le travail paraissait de bonne qualité, mais j’avais noté quelques anomalies qui méritaient vérification. Les Archives Départementales de Vaucluse ayant eu l’obligeance – et je les en remercie grandement – de me faire parvenir les images des originaux, j’ai pu transcrire directement l’acte d’abjuration, en reporter le contenu dans un tableau et noter les renseignements utiles dans ma base de données des familles protestantes provençales.
Dans l’ensemble, la contribution publiée était très correcte,
mais j’ai constaté malgré tout quelques erreurs de lecture et d’interprétation.
Il faut dire que ma bonne connaissance des familles en amont et en aval de
cette date d’octobre 1685 a facilité mon travail. Au total, ce sont donc 230
personnes qui, à St-Martin de La Brasque, ont abjuré la foi protestante le 23
octobre 1685.
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J'ai complété les renseignements d'un baptême et d'un mariage qui étaient illisibles sur le registre.
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Correction d'erreurs d'identification signalées par Mme Brigitte Cordaro que je remercie !
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Louis Courbon, de Cabrières d’Aigues, qui meurt en février 1736 à l’âge de 30 ans. Je n’ai pas retrouvé sa condamnation aux galères…