Et comme l'aimait à dire mon père :
À l'an que vèn ! Se sian pas mai, que fuguen pas mens.
Wars of Religion – France 1562-1598 (de Jérôme
Lefrancq, Fellowship of Simulation, 79 €) est un jeu de stratégie piloté par
cartes portant sur les guerres de religion qui ont secoué le royaume de France
dans la seconde partie du XVIe siècle.
Matériel :
- 120 cartes à jouer
- Une carte rigide
- 88 pions en bois
- un livret de règles, un livret de jeu et 3 aides de jeu
- Une planche de pions
- 3 dés
Le jeu est conçu pour être joué à trois joueurs en 2 à 4 heures, mais est jouable en solo ou à deux grâce à des modules spécifiques.
Pour l’acheter : agorajeux.com
Mort
En présence
des deux témoins cy-après soubsignés, Firmin Bourgue nous a déclaré que
Barthélemi Bourgue, son frère, fils à fu Bartélemi et de survivante Anne
Romanieu, s’est noyé dans une cuve pleine de vin, âgé de 24 ans, ayant professé
toujours la religion prétendue réformée, et enseveli aux Gros le 7 du courant.
À Gordes,
ce 10 octobre 1755
Silvestre
Forest,
curé
- Magnan, implantée surtout à Mérindol (237 individus)
https://online.heredis.com/file/94346/immediate
Si les dernières décennies du XVIe siècle furent incontestablement le théâtre de cruautés et d’exactions innombrables suscitées par l’explosion d’une haine confessionnelle exacerbée, la France des guerres civiles a aussi été la scène de profonds bouleversements qui ont affecté durablement la manière de penser et de vivre la diversité confessionnelle, l’évolution des théories et des pratiques politiques et jusqu’à l’appréhension d’une chrétienté devenue bipolaire au cœur de laquelle les considérations religieuses ont parfois fini par transcender les intérêts purement nationaux. En s’affranchissant d’un récit chronologique traditionnel, ce livre a pour ambition d’éclairer d’un jour différent, au prisme d’une approche thématique, les forces convergentes ou divergentes qui ont structuré ces décennies d’affrontement. En un mitant du XVIe siècle où les sphères politique et religieuse étaient intimement confondues, l’élargissement de la fracture confessionnelle aux strates les plus élevées de la société ne pouvait conduire, à court terme, qu’à la politisation d’une confrontation initialement circonscrite aux débats théologiques. Sans avoir la prétention de tout dire, gageure impossible à relever en quelques chapitres, ce petit livre a pour seule ambition de déplacer le curseur traditionnellement adopté par les historiens afin d’offrir une autre histoire de ces “guerres de religion”.
Le lundi 22 juin 2015, le pape François a demandé solennellement pardon au nom de l'Église catholique pour les persécutions dont elle s'est rendue coupable dans l'Histoire à l'encontre des vaudois. C'est la première fois qu'un pape se rend dans un temple de l'Église vaudoise. Accueilli par le pasteur Eugenio Bernardini, modérateur de la Table vaudoise, le pape s'est exprimé devant l'assemblée des fidèles du temple de Turin :
« De la part de l'Église catholique, je vous demande pardon pour les attitudes et les comportements non chrétiens, et même non humains, qu'au cours de l'Histoire nous avons eus contre vous. Au nom du Seigneur Jésus Christ, pardonnez-nous. »
« Nous ne pouvons que nous attrister des oppositions et violences commises. Je demande au Seigneur qu'il nous donne la grâce de nous reconnaître tous pécheurs et de savoir nous pardonner les uns les autres. »
Cette demande de pardon faite par le pape est un moment
historique pour les descendants des vaudois persécutés, au nombre desquels les
Appy-Appia.
Dépêche AFP du 22.06.2015
Turin: le pape demande "pardon" pour les
persécutions contre les Vaudois
Turin (Italie) - Le pape François a demandé lundi solennellement "pardon" au nom de l'Église catholique pour les persécutions dont elle s'est rendue coupable au cours de l'Histoire à l'encontre de l'Église vaudoise.
Née au 12e siècle, quatre siècles avant la Réforme de Luther, ce mouvement qui prêchait l'Évangile dans les campagnes, avait été déclaré hérétique un siècle plus tard et, par la suite victime de terribles massacres ordonnés par des papes de la fin du Moyen-Âge. Aujourd'hui la "Table vaudoise", qui compte entre 25.000 et 40.000 fidèles, dont la plupart en Europe, surtout en Italie du Nord, est adhérente de l'Alliance réformée mondiale.
« De la part de l'Église catholique, je vous demande pardon pour les attitudes et les comportements non chrétiens, et même non humains, que, au cours de l'Histoire, nous avons eus contre vous. Au nom du Seigneur Jésus Christ, pardonnez-nous », a demandé le pape, s'exprimant à Turin (nord) lors d'une cérémonie très sobre dans un petit temple devant des pasteurs et une centaine de fidèles.
« Nous ne pouvons que nous attrister des oppositions et violences commises. Je demande au Seigneur qu'il nous donne la grâce de nous reconnaître tous pécheurs et de savoir nous pardonner les uns les autres », a ajouté le souverain pontife, soulignant « le profond lien qui nous unit malgré les différences ». Les divisions existaient dans les premières communautés chrétiennes.
L'ancien archevêque de Buenos Aires a rappelé « ses rencontres avec les amis de l'Église évangélique vaudoise du Rio de La Plata, dont, a-t-il dit, j'ai pu apprécier la spiritualité et apprendre tant de bonnes choses. »
Le pasteur Eugenio Bernardini, “modérateur” de la Table Vaudoise, en accueillant pour la première dans le temple un chef de l'Église catholique, avait salué le fait que « le pape ait accepté de franchir un seuil historique », faisant ainsi tomber « un mur érigé il y a huit siècles » entre catholiques et vaudois.
Les Vaudois ont été excommuniés parce qu'ils formaient « un mouvement d'évangélisation populaire mené par des laïcs en langue vernaculaire et non en latin », a rappelé le responsable des Vaudois.
Il a critiqué la définition par le concile Vatican II (1962/65) de l'Église vaudoise comme “une communauté”, en espérant que cette définition serait supprimée prochainement : « Frère François, a regretté le pasteur, nous ne comprenons pas ce que signifie l'expression du Concile qui nous définit comme communauté et non comme Église. Cela veut-il dire que nous sommes une Église à moitié, une Église non Église. Nous sommes une Église, vous devez nous reconnaître comme tels. Une Église, certes pécheresse, mais de Jésus, jugée et sauvée par Lui. »
Sortant du temple, le pape est monté à bord d'une fourgonnette gris foncé, qui a mis longtemps à s'extraire de la foule. Il a rejoint l'archevêché, où il devait rencontrer des cousins éloignés de ses deux familles paternelle et maternelle, originaires du nord de l'Italie, célébrer une messe et déjeuner avec eux.
François multiplie les gestes à l'égard des autres confessions
chrétiennes, même s'il met l'accent sur les différences théologiques profondes.
Mais il insiste moins que son prédécesseur Benoît XVI sur une conception de la
doctrine catholique présentée comme supérieure à toutes les autres.
Le Pape embrassant la bible vaudoise le 22 juin à Turin,
en présence du modérateur de la Table vaudoise Eugenio
Bernardini.
Article La Croix
Une visite et un pardon historiques du pape à l’Église
vaudoise
Accueilli dans un temple de la Table vaudoise lundi 22 juin à Turin, le pape François a demandé pardon pour les persécutions commises dans l’Histoire contre cette communauté protestante
Une rencontre d’une heure en toute simplicité mais à portée historique. Hier matin, au deuxième jour de sa visite pastorale à Turin, le pape François a franchi le seuil d’un temple de l’Église évangélique vaudoise : une première pour le successeur de Pierre, dont les très lointains prédécesseurs avaient au contraire fait pourchasser ces fidèles qui tirent leur nom de Pierre Valdès (1140-1217).
UN RETOUR À LA PAUVRETÉ ÉVANGÉLIQUE
Ce marchand lyonnais prêcha, vers 1170, un retour à la pauvreté évangélique, fit traduire le Nouveau testament en langue vulgaire et laissa les laïcs assurer la prédication, y compris des femmes. En 1184, le pape excommunia les partisans de ce « mouvement vaudois », qui se répandit toutefois dans la clandestinité. En particulier dans le Piémont, où il reste implanté. Rallié depuis 1532 à la Réforme protestante, la « Table vaudoise » et ses 45 000 fidèles font aujourd’hui partis de l’Alliance réformée mondiale. Ils sont présents notamment en Uruguay et en Argentine, à la suite de l’émigration italienne.
Les Vaudois sont donc familiers à Jorge Bergoglio, qui a rappelé sa rencontre avec eux en Argentine. Mais, hier matin, c’est en sa qualité de pape qu’il s’est adressé à l’ensemble de cette communauté. Avec la volonté de dépasser des tensions séculaires, il a prononcé un pardon également historique : « De la part de l’Église catholique, je vous demande pardon pour les attitudes et les comportements non chrétiens, et même non humains, que, au cours de l’Histoire, nous avons eus contre vous. Au nom du Seigneur Jésus-Christ, pardonnez-nous. »
En témoignage de relations désormais plus fraternelles, le pape François a cité l’exemple d’un échange entre les deux Églises à Pignerol, dans le Piémont, à Pâques cette année : les protestants vaudois ont offert le vin pour l’eucharistie aux catholiques à la Vigile pascale. Le lendemain, le pain pour la Cène fut offert aux vaudois par les catholiques.
« LES DIFFÉRENCES SUR D’IMPORTANTES QUESTIONS ANTHROPOLOGIQUES ET ÉTHIQUES CONTINUENT D’EXISTER »
Pas de confusion pour autant. « Les différences sur d’importantes questions anthropologiques et éthiques continuent d’exister » entre les deux communautés, a reconnu le pape, qui, selon sa conception du dialogue œcuménique, a encouragé une collaboration élargie à des domaines tels la lutte contre l’exclusion ou le secours aux migrants.
« L’unité se fait en chemin », a-t-il fait valoir, rassurant que cette unité « ne signifie pas uniformité ». Le pape a rappelé comment le Nouveau Testament montrait que les communautés chrétiennes n’avaient pas toutes « le même style, ni la même organisation interne ».
Dans cette atmosphère conviviale, le pape François, selon son habitude de terminer ses interventions, s’est permis de demander aux protestants vaudois de prier pour lui, eux aussi.
Son geste de réconciliation s’ajoute à une volonté de dialogue manifestée une semaine auparavant, au Vatican. Il y reçut une délégation de l’Église hussite, du nom d’un autre réformateur, le Tchèque Jan Hus, mort il y a six siècles.
Sébastien Maillard, à Rome
Article Radio Notre-Dame
Turin : le pape François demande pardon à l'Église vaudoise
C'est une page d'histoire que le pape François a tourné, lundi, en présentant ses excuses au nom de l'Église, à l'Église vaudoise, pour les persécutions de Rome contre cette frange protestante italienne, au 12ème siècle.
Le pape François a demandé pardon à Turin, lundi 22 juin, au nom de l’Église catholique pour les persécutions dont elle s’est rendue coupable à l’encontre de l’Église vaudoise, une branche actuelle du protestantisme née en Italie au cours du 12ème siècle. Née quatre siècles avant la réforme de Luther, ce mouvement prêchait l’évangile dans les campagnes, et avait été déclaré hérétique au 13ème siècle.
L’Église vaudoise avait par la suite été pourchassée et victime de massacres de grande ampleur par l’Église catholique. Des exactions ordonnées par les papes de la fin du Moyen-Âge. « De la part de l’Église catholique, je vous demande pardon pour les attitudes et les comportements non chrétiens et même non humaines que, au cours de l’Histoire, nous avons eus contre vous. Au nom du Seigneur Jésus Christ, pardonnez-nous » a plaidé le pape François.
Le pasteur Eugenio Bernardini, « modérateur » de la Table Vaudoise, a salué le discours du pape François, et le fait qu’il ait accepté de faire tomber « un mur érigé il y a huit siècles ». Le souverain pontife a franchi selon lui un « seuil historique ». La Table Vaudoise, héritière de l’Église vaudoise, compte aujourd’hui 45 000 fidèles dans le monde, dont 30 000 en Europe, principalement en Italie du Nord.
Jean Baptiste Le Roux
Il y a 235 ans, le 7 novembre 1787, Louis XVI signe l'Édit de Versailles qui accorde un État civil aux non-catholiques (protestants et juifs). Une fois cet édit de Tolérance enregistré par le parlement de Provence, les familles protestantes allèrent devant le curé de leur village pour déclarer leur mariage, qui parfois remontait aux années 1740, et la naissance de leurs enfants. Ce qui est bien utile aux historiens d’aujourd’hui…